De nombreux clients me demandent de les aider à trouver l’équilibre entre vie perso et vie pro.
Qu’entendons-nous par équilibre ?
Une table ?
D’abord, je peux imaginer une table, une structure horizontale avec (en général) 4 éléments verticaux qui la soutiennent. Une fois montée, la table ne bouge plus, présente une grande stabilité et offre cet avantage que l’on peut poser dessus beaucoup d’éléments qui y seront en sécurité.
Cependant, si une personne passant à ses côtés bouscule la table, c’est l’ensemble qui bouge, de manière rigide. Voire même, si un objet tombe sur son plateau, elle peut se casser…
Enfin, dans nos vies parfois plurielles, que faire si notre vie s’organise autour de 3 (ou moins) ou 5 (et plus) pieds de table ? A quoi ressemblerait notre table si l’un des pieds était plus court ou plus long que les autres ? Est-ce à dire que tous les pans de notre vie doivent avoir la même longueur, la même forme et la même résistance ?
Bref, une table, c’est sympa, mais c’est un peu “tout ou rien”.
Un culbuto ?
Ensuite, l’équilibre me fait penser au culbuto, ce personnage souvent très rond, dont le bas du corps est une boule qui aide le personnage à se remettre dans une certaine verticalité.
Le culbuto est utile quand les vents soufflent, il s’adapte et revient naturellement à son équilibre d’origine (principe de l’homéostasie).
Cependant, le culbuto est entier et a peu de marge de manœuvre : si une tempête tropicale s’annonce, sa chute est irrémédiable et il ne pourra, sans aide extérieure, se remettre sur pieds (ou sur boule, si je suis précise).
L’équilibre du culbuto est intéressant si on l’observe dans des actions du quotidien. Cependant, sur des projets de long terme, de développement (de soi, de son activité…), il amène des limites à la mise en mouvement.
Un vélo ?
Enfin, je pense au vélo, cette structure à deux roues (pour les adultes qui ont dépassé le stade des roulettes) qui permet de se déplacer d’un point A à un point B.
Quelle complexité que l’art du vélo : regarder au loin l’endroit où l’on veut se rendre, ajuster sa vitesse en fonction des aspérités de la route et de la présence des autres (deux roues, piétons, automobilistes…), positionner sans même y penser le cadre du vélo dans une certaine verticalité (et parfois quand même, se pencher légèrement à droite ou à gauche dans un virage ou une courbe).
Il paraît même qu’on peut rouler sans les mains ! Et s’arrêter temporairement en posant un pied par terre tout en gardant l’équilibre ! Et repartir en douceur grâce à une assistance électrique (ou de bon mollets – pour ma part, j’ai un vélo mécanique)…
Le vélo, c’est un ajustement permanent de toutes petites intentions (les fameux petits pas). Chaque action, simple et minime, facilite la mise en mouvement d’un tout, dans un équilibre global.
> Alors, vous cherchez quoi comme équilibre vous ? Table, culbuto ou vélo ?
Passez à l’action
(quelques idées pour avancer concrètement)
- Nommez les points d’ancrage auxquels vous ne dérogerez pas, parce qu’ils sont, pour vous, des repères. De quoi avez-vous besoin, concrètement, pour vous sentir “en équilibre” : un agenda régulier, des trajets identiques chaque jour, des collègues sur du long terme, un tenue de travail officielle (“uniforme”), un temps hebdomadaire (jour ? durée?) pour pratiquer du foot ou de la zumba, des missions claires et récurrentes, regarder un film par semaine avec mon partenaire de vie, des activités manuelles avec mes enfants 1 fois par semaine, voir mes parents 1 dimanche par mois…
- En même temps, décrivez les éléments qui sont mobiles et qui s’ajustent au fil du temps : faire du sport “quand je peux”, choisir mes plages de travail et de repos, rencontrer des personnes différentes tous les jours/semaines/mois, avoir plusieurs activités en parallèle, m’habiller en fonction de la journée à venir, laisser mes enfants décider de l’activité qu’ils ont envie de faire